mercredi 29 août 2012

Générosité

Et quand je pense que tout cela est gratuit.

la bande de chanceux

Discrètement

À force de vous raconter des anecdotes savoureuses, le neurone a franchi le cap des 100 billets sur ce surprenant site qui ne mène nulle part.

le cul de sac

Anecdote # 7

Des amis nous invitent à séjourner chez eux. Depuis un an ou deux, ils ont ouvert un bed and breakfast dans le milieu de nulle part (traduction neuronale de : in the middle of nowhere).
On apporte du vin et un cadeau.
On passe une bonne fin de semaine entre amis.
Au moment du départ, surprise, on nous refile une facture pour notre séjour.
D'autant plus surprenant que l'ami en question fait au moins des moins trois fois mon salaire.
Et le pire, c'est que je l'aime encore.

le pas si gentleman farmer

Anecdote # 6

La scène se déroule au Candlelight, restaurant romantique de Labrador City où j'ai invité celle qui allait devenir ma douce mais qui ne s'en doutait pas encore.
Je vous passe les détails mais à un moment critique de la soirée, elle me dit qu'elle n'a pas l'intention de sortir avec moi.
Et votre neurone bien aimé de lui rétorquer sans coup férir : moi non plus, je n'ai pas de temps à perdre, ce que je souhaite, c'est vivre avec toi.

le pieux mensonge

Anecdote # 5

Toujours Paris, toujours le même voyage.
Les serveurs des restaurants parisiens n'ont pas toujours eu bonne réputation et celui-ci était particulièrement chiant.
Après nous avoir fait poireauter un bon bout de temps, il finit par s'enquérir de nos choix.
Mon épouse lui en fait part, il la fait répéter, feignant de n'y rien comprendre.
Mon tour venu, il me demande : Et pour monsieur ?
Et le monsieur en question de lui répondre : la porte !
À son épouse presque aussi médusée que le serveur en question, le neurone de préciser : Viens-t-en, on s'en va.
Et l'épouse en question ne se fit pas prier ce qui nous permit de découvrir, ce soir-là, le Vagenende, un restaurant que je ne peux que vous recommander, quarante ans plus tard, si par hasard il existe encore.

le limites du touriste

Anecdote # 4

Paris, fin des années 70.
Une vieille dame bouscule volontairement mon épouse de l'époque et toujours mère de mon fils ainé même si elle est morte et incinérée.
Cette épouse de l'époque mesurait 4'10" et ne pesait pas 100 livres sauf vers la fin de sa grossesse.
À notre mariage, à deux, nous faisions osciller la balance autour de 220 livres.
Mais le neurone n'allait pas laisser cet incident impuni.
Je commence à suivre la vieille et dès qu'elle s'arrête devant l'étalage d'une bouquinerie, le neurone lui sert une mise en échec digne de la LNH.
La vieille se met à l'invectiver en chialant contre la présence d'étrangers qui viennent ruiner la quiétude de la vie parisienne.
Le neurone sort son 35 mm. et commence à suivre la vieille qui continue sa plaidoirie tout en faisant mine de la photographier sous le regard amusé de plusieurs spectateurs ravis de l'occasion de se distraire. Du moins, aucun commentaire désobligeant ne me fut adressé.
Je n'ai pas photographié la vieille mais n'ai jamais regretté de l'avoir remise à sa place d'un sérieux coup d'épaule.

le "touche pas ma femme"

mardi 28 août 2012

Anecdote # 3 (coeurs sensibles s'abstenir)

C'est le plus vieux de mes souvenirs.
Je n'avais pas encore quatre ans.
Mes parents m'avaient fait garder par le cousin de ma mère.
Timide comme je l'étais, malgré une bien grosse envie, je n'ai pas osé demander pour aller à la toilette.
Arriva ce qui devait arriver, un arrivage solide dans ma petite culotte, devenue, dès lors, beaucoup trop petite.
Selon la version retenue par mes parents, le cousin en question m'aurait fait manger, du moins en partie, le contenu de ma culotte.
Ce fut la fin d'une relation familiale.
La réalité c'est que c'est la culotte elle-même que le cousin en question (et nous sommes en droit de nous en poser plusieurs) m'a enfoncé dans la bouche.
Ce dont je me souviens ce n'est pas le goût, c'est cette effroyable sensation d'étouffer. À cet âge-là, on n'a pas encore conscience de la mort. Et pourtant, il me semble me souvenir que j'y laisserais ma peau.
Et curieusement, je me souviens aussi d'avoir eu la bouche sèche. Le coton absorbe vraiment bien, même la salive des petits enfants.

le traitement de choc

Anecdote # 2

Je suis à la fin de mon cours primaire.
Dans la cour un prétendant prétentieux fait la cour à ma voisine qui est belle comme le jour.
Le prétendant prétentieux prétend fumer mais n'est pas très crédible dans le rôle du dernier amant romantique.
Cupidon n'est pas au rendez-vous mais le neurone y est.
Armé d'un fusil à fléchette, il fait feu vers l'intrus allumé.
Dotée d'un regard incroyable (moi-même je n'y croyais pas) la dite fléchette est allée éteindre la cigarette du prétendant sans la lui arracher des mains.
Le plus incrédule, croyez-moi, n'était pas votre cher neurone.
Mais j'étais bien fier de faire rire ma voisine qui était si jolie.
J'aurais eu dix mille occasions de répéter cet exploit que je n'y serais jamais parvenu.

le neurone des bois

Anecdote # 1

Je vous l'avais promis avant de partir en voyage et j'aime bien tenir parole.

SI quelqu'un se souvient d'une VW qui roulait sur le trottoir de la Plaza Saint-Hubert par un beau vendredi soir au début des années 70, sachez que j'étais à bord.
Non, je ne conduisais pas.
Non, nous n'avons blessé personne.
Non, nous n'avons pas eu de contravention.
Tout cela pour aller chercher une cravate parce que je posais pour une fausse photo de mariage avec madame Hello Oui Bonjour dans le rôle de la mariée.

easy rider

lundi 20 août 2012

Effet secondaire

Ma mère a rendez-vous en cardiologie demain.
Un rendez-vous de routine dont la pertinence m'échappe.
Depuis trois jours, elle angoisse.
Elle se demande quelles seront les nouvelles.
Or, il n'y en aura pas de nouvelle.
Et même s'il y en avait, elle sera tellement nerveuse qu'elle ne retiendra pas un mot de ce que le cardiologue pour lui dire.
Pas de quoi en faire un plat.
Le seul bénéfice potentiel d'une telle visite, c'est que le stress la fasse mourir un peu plus tôt et la délivre de l'enfer de la démence dans laquelle elle vit.

la pilule à avaler

lundi 13 août 2012

vendredi 10 août 2012

Quatrième chronique romaine

Un mythe.
L'image de la vieille italienne obèse et vêtue de noir fait désormais partie de l'histoire ou de la fiction.
À moins qu'elles aient toutes décidé de rester chez elles.
Les femmes sont minces, jolies pour la plupart et bien habillées.
Pour les hommes, je ne sais trop, je n'en ai regardé aucun.

le plein la vue

Troisième chronique romaine

SPQR
Ces quatre lettres sont le symbole le plus important de la ville et de son histoire.
À l'origine, elles signifiaient : Senatus Polulus Que Romanus.
Et elles marquaient le rapprochement entre le Sénat et le peuple, un pas vers la démocratisation telle que nous la connaissons aujourd'hui.
SPQR
Quatre lettres qui ont pris une toute autre signification grâce à notre ami Astérix qui en a fait :
Sono Pazzi Quelli Romani
Le plus que célèbre : ils sont fous ces romains.
Au quotidien, les romains donnent l'impression de vivre sous l'effet de la cocaïne. Ils sont pour la plupart désespérément pressés. Il faut les voir courir dans le métro pour apprécier le calme de celui de Montréal.
Aux feux de circulation, vous avez 0.1 seconde pour démarrer avant que les premiers klaxons se fassent entendre. Et de toutes façons, la horde de motos c'est déjà déchaînée. Pas surprenant que la moitié des voitures portent les stigmates de collisions.

le calme plat

Deuxième chronique romaine

Après le bruit, le deuxième problème romain est la malpropreté endémique.
Sans affirmer que Rome est une ville nauséabonde on peut quand même dire que les mauvaises odeurs y sont beaucoup plus nombreuses qu'à Venise où nous avons été étonnés à cet égard : Venise est non seulement plus propre que Rome mais, malgré les canaux qui la sillonnent, une ville où les mauvaises odeurs sont rares.
La malpropreté de Rome c'est aussi les graffitis omniprésents. Même les voitures du métro de la ligne B en sont recouvertes.

le nez fin

mercredi 8 août 2012

Première chronique romaine

Le premier problème pour le touriste qui visite Rome, c'est le bruit.
Un festival de klaxons intempestifs et de sirènes agressantes.
On rêve de pouvoir couper le son.

l'oreille cassée