jeudi 28 mars 2013

Judéo-chrétien

C'est la veille du vendredi saint.
Ce n'est pas parce que ça ne veut plus rien dire pour moi que ça n'a jamais rien dit.
J'ai été croyant et pratiquant jusqu'à la bigoterie.
Dans les vapeurs des souvenirs qui me restent, j'aimerais que le ciel dont je rêvais existe pour que ma mère puisse y être.
Parce que pour ma part, j'aime mieux passer mon tour.

l'athée risque


mardi 19 mars 2013

Le retour des anecdotes (2ème partie)

On dit toujours que quelqu'un, généralement un mâle, cherche comme un homme.
Un des rarissimes moments de gloire de mon enfance a fait de moi une exception à la règle de sorte que, chez nous, quand quelqu'un a perdu quelque chose, c'est généralement à moi qu'on fait appel, sauf si le quelqu'un en question est moi, bien entendu.
J'étais jeune et plutôt optimiste, malgré une enfance pénible.
Les cousines de ma mère avaient fait de la couture dans la cour arrière et l'une d'elle avait échappé une aiguille.
Une banale aiguille droite.
Je leur ai demandé où elles étaient assises et aussitôt entrepris les recherches.
Je ne saurais dire combien de temps j'ai cherché dans le gazon, mais depuis toujours je ne suis pas du genre à renoncer facilement.
J'ai donc fini par trouver la maudite aiguille.
Pour une fois, j'avais fait quelque chose de bien.

la botte de foin

Le retour des anecdotes (1ère partie)

En ce jour de la fête de saint Joseph, une semaine après ce qui aurait été l'anniversaire de ma mère si j'en avais encore une, un peu d'autodérision ne me ferait pas de mal.
Ma mère aimait beaucoup St-Hubert BBQ.
J'y étais donc en compagnie de mes parents et de ma douce.
C'était il y a des lustres et je n'avais certainement pas encore atteint l'âge vénérable de 45 ans.
La serveuse, toute souriante, annonce : "J'ai déduit l'escompte des personnes âgées pour les deux messieurs!".
Bizarre, mais l'éclat de rire de mon père restera sans doute un des meilleurs souvenirs que je garde de lui.

la progérie tardive

dimanche 17 mars 2013

Mince consolation

Je ne suis pas le seul.
J'ai eu une mère de chiffon et un père de béton.
Armé.
Violent, narcissique.
Un homme qui n'a jamais voulu avoir d'enfant et qui aurait dû respecter sa propre volonté (de salaud).
Hier je parlais de ma famille de tarés avec quelqu'un qui peut me comprendre.
Elle a connu pire.
Mais de son côté, le probléme, c'était sa mère.
Qui entre autres lui a dit : "je ne vous ai pas accouchés, je vous ai chiés".
Cette femme, si on peut s'exprimer ainsi, aurait formé avec mon père un couple des plus méprisables.
Heureusement, elle est déjà morte.
S'il y avait eu une vie éternelle, je pense qu'ils se seraient finalement rencontrés.
En enfer.

il y a toujours pire

samedi 16 mars 2013

Hockey

Sans considération pour l'équipe, je déteste toujours voir un joueur blessé.
Il y a bien quelques exceptions mais ce sont toujours des joueurs que l'on considère comme des "durs à cuire" qui ont infligé bien plus de blessures qu'ils n'en ont subi.

Lou Fontinato

Malheur

J'ai passé une bonne partie de la semaine à m'occuper de la personne que je déteste le plus au monde : mon père.
Comble du malheur, il s'avère trop lourd pour la résidence où j'ai réussi à le faire admettre : donc, il me faut tout recommencer.
Par contre, en rédigeant ce billet, j'ai réalisé qu'il n'est pas vraiment la personne que je déteste le plus au monde, il est la seule personne que je déteste. Du moins parmi celles qu'il m'a été donné de côtoyer à un moment où l'autre de ma vie. Ce qui exclut toutes les Pauline Marois de ce monde. Heureusement, parce que là, la liste devient beaucoup plus longue.
Il y en a peut-être qui vont se réjouir du fait que je ne les connais pas.

l'ombre d'un doute